Passe-Partout : hommage en peinture
La soirée « Passe-Partout, Hommage en peinture » fut teintée de magie grâce à la beauté des toiles, à la performance théâtro-musical de Batabeat, mais aussi grâce à la grande disponibilité des comédiens qui ont participé à la populaire émission, ainsi qu’à la participation des artistes exposants.
Quinze artistes-peintres se sont inspirés de l’œuvre de Passe-Partout pour leur création. Certains d’entre eux ont choisi de respecter l’image du personnage tel qu’on le connaît, alors que d’autres ont opté pour une appropriation personnelle du thème choisi; mais les œuvres étaient toutes plus magnifiques les unes que les autres. Trois artistes étaient aussi sur place pour créer une toile sous nos yeux. Assez impressionnant de les voir aussi concentrés malgré le nombre élevé de spectateurs.
La prestation du groupe Batabeat, sous la direction de Guillaume Soucy, était colorée et allait de pair avec le style de l’événement. Le groupe a aussi fait part d’une belle ouverture en interagissant avec les enfants présents.
Et que dire de Jacques L’Heureux et Marie Eykel, deux comédiens dotés de personnalités attachantes et sympathiques. Ravis de participer à cet hommage, ils en ont profité pour échanger avec les gens, complètement sous leur charme.
TempoMag : Si vous aviez à peindre une toile en vous inspirant de votre expérience avec l’émission Passe-Partout, qu’est-ce qu’on y retrouverait principalement?
Jacques L’Heureux : Peut-être le Québec au grand complet, une représentation de tous les Francophones d’Amérique du Nord qui ont « trippé » à écouter l’émission, mais aussi toutes les personnes qui sont venues d’ailleurs et qui ont appris le français grâce à Passe-Partout. Parce que j’en ai rencontré plusieurs qui m’ont fait ce témoignage-là. Et j’ajouterais une fleur de lysée avec un grand cœur dessus… Rouge!
Marie Eykel : (elle réfléchit) Un téléviseur avec de grands bras qui prennent tous les enfants. Si on va dans l’abstrait, beaucoup de taches de couleur qui représentent les émotions qui étaient manifestées dans cette émission-là.
TempoMag : L’exposition présentée ce soir est un bel accomplissement, quel est votre plus bel accomplissement?
J.L. : Pour moi, le choix est facile, parce que j’ai eu mes enfants à la même époque que Passe-Partout, alors mes enfants.
M.E. : Moi, je pense que c’est Passe-Partout; d’avoir eu la chance de participer à cette aventure-là. Quand on voit toutes les retombées et les effets positifs que ç’a eu sur plus d’une génération, c’est un privilège d’avoir pu faire partie de ça.
TempoMag : Parlant de plusieurs générations influencées par Passe-Partout, mon fils âgé de 14 ans voulait savoir quelle œuvre connue auriez-vous aimé avoir créée?
J.L. : C’est une excellente question! J’ai vu tellement de belles choses au Louvre. Le David de Michel-Ange, c’est pas pire. Hein, c’est pas pire?
M.E. : Moi j’aurais aimé être Rodin.
J.L. : (s’adressant à Mme Eykel) Être Rodin?
M.E. : Oui, pour avoir créé toutes ses œuvres.
J.L. : Pour la peinture, ça serait plus comme Picasso ou Dali, plus flyé. Mais Rodin, c’est vraiment beau aussi.
TempoMag : Aujourd’hui, qu’est-ce que ça vous fait de revoir les adultes de la génération Passe-Partout?
M.E. : On vous voit tous les jours, parce qu’on rencontre des gens tous les jours. Je suis assez fière de votre génération. Si on a pu apporter un petit quelque chose, on a bien réussi notre rôle.
J.L. : C’est bien réussi comme génération, je trouve. Et l’amour qu’elle nous porte, on leur redonne, on leur rend. On sent qu’ils nous aiment beaucoup, mais moi en tant que gars qui approche la soixantaine, je trouve que cette génération-là est pas mal, pas mal correcte.
TempoMag : C’est vraiment gentil, merci de votre temps, merci pour tout ce que vous avez apporté aux gens de ma génération.
Cliquez ici pour voir la version intégrale, incluant les photos d’Antoine Rabeau-Daudelin.