Entrevue avec le chanteur Étienne Drapeau
Entrevue par Marie-Hélène Amyot
TempoMag : Une de nos lectrices, qui aime beaucoup la chanson J’suis amoureux, aimerait savoir si tu l’es actuellement?
Étienne Drapeau :Bonne question! Dans ma vie, j’ai eu deux relations avec des
personnalités publiques : Bianca Gervais et Marie-Andrée Poulin. C’est l’fun quand tu es en amour; tu le cries sur tous les toits, mais une fois que ça se termine, ça se fait aussi sous l’œil du public et des médias. Je me suis donc juré que jamais je ne me représenterai avec une fille sur un tapis rouge, tant que ça ne sera pas la femme de ma vie et que je ne serai pas marié. Évidemment, au cours des 4-5 dernières années, je n’ai pas passé tous mes samedis soirs seul, mais je ne parle plus de ma vie amoureuse. En même temps, ça me donne l’occasion de parler plus de mon travail d’auteur-compositeur et de mes chansons que de mes histoires de cœur. J’aime aussi garder le mystère. J’suis amoureux, est-ce que je l’ai écrite il y a deux mois, deux ans? Est-ce que je le suis ou non? Je laisse les gens deviner ou penser ce qu’ils veulent.
TempoMag : Tu parles de petits gestes positifs qu’on peut poser pour améliorer le monde, quels sont ceux qui te touchent particulièrement?
E.D.: La vie est bonne pour moi. Je ne peux pas nommer UN geste en particulier, c’est plutôt l’ensemble des choses qui m’arrivent. Je suis choyé. Je reçois beaucoup d’amour du public. On se fait dire qu’on est beau, qu’on est bon, qu’on est fin; les gens nous aiment et nous donnent beaucoup. C’est ce qui me touche dans la vie de tous les jours, et c’est ce que j’ai envie de leur redonner. C’est aussi ce qui fait que je m’implique dans des causes comme avec les centres jeunesses du Québec et la Fondation des jeunes pour un développement durable. Quand on reçoit tout ça, on ne peut pas le garder uniquement pour soi. Il faut en redonner. Je m’efforce de mériter cet amour-là et essayer de faire de belles choses en retour.
TempoMag : Donc, tu ne tiens pas cet amour pour acquis.
E.D. : De la première entrevue que j’ai faite ce matin à Salut, Bonjour! à toi qui me parle présentement pour Tempo Mag, chaque relation, chaque être humain que tu croises dans ta vie est important; tu dois lui accorder le même respect, la même importance. Qu’on me présente un président de compagnie ou la dame qui fait le ménage dans ma chambre d’hôtel, c’est la même relation. J’aime les gens et c’est ce message que je veux véhiculer; que le monde est beau quand on se donne la peine, quand on y met un peu du sien, qu’on peut changer les choses et faire une différence, pas seulement en allant en mission humanitaire en Afrique, mais dans la vie de tous les jours. Chaque petit geste compte.
TempoMag : Tu es une personne de nature positive, mais quand ça va mal, est-ce qu’il y a une chanson qui te redonne automatiquement le sourire?
E.D. : (Il chante le début de la chanson de la Compagnie créole, Ça fait rire les oiseaux) Non, mais je ne pense pas avoir une chanson en particulier. Je ne sais pas, non. C’est sûr que parfois dans la vie, ça va moins bien. Les jours de doute, comme le raconte Grand Corps Malade dans sa chanson (Jour de doute), c’est passager, c’est pour te prouver que tu es capable de passer à travers les épreuves. Je le dis toujours : dans la vie il n’y a pas de problème, c’est la vie qui est faite comme ça. Il faut juste trouver la façon de régler ces situations. Dans la vie, il n’arrive pas toujours ce que tu veux et une fois que tu as accepté ça, plus rien ne peut t’atteindre. Ce n’est pas non plus une pensée magique, c’est juste une façon de voir les choses.
TempoMag : En terminant, que souhaites-tu que le public retienne après avoir écouté ton album?
E.D. : Je voudrais que les gens soient heureux. Que tout le monde soit heureux autant que je le suis. Il y a des journées où je me lève et je suis un peu moins de bonne humeur, mais il faut penser à autre chose, s’occuper, sortir. Je voudrais juste que les gens découvre que le bonheur, c’est un choix. Un jour, tu prends un engagement et tu décides d’être heureux. Je ne suis pas un preacher ni un modèle, mais j’aimerais leur transmettre ça. Quelqu’un de négatif ça n’existe pas. Ça part d’une pensée, d’une attitude négative et ça se transmet à ton corps. Mais si tu la bloques en étant positif, tu vas être heureux. C’est aussi simple que ça.
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